Archive d’étiquettes pour : apprendre le japonais

Un grand merci à la classe « Club 50 » de Priscilla de partager avec vous l’histoire de leur héros.

Aujourd’hui, découvrez l’histoire de Tom, cet américain qui est parti vivre au Japon et qui revient chaque mois de Mai à Nice pour le Club 50 depuis plus de 10 ans maintenant !

tomheros

 

Dans le cadre de l’apprentissage du français, il est important de pouvoir rédiger une production écrite pour exprimer ses sentiments, ses souvenirs.

Et même si le cours Club 50 met l’accent sur le français oral et la civilisation française, nous donnons également la possibilité à nos étudiants d’écrire un petit texte pour pratiquer leur français autrement.

Trois étudiants séniors ont joué le jeu et voici leurs histoires :

Mon héros – Partie 1

Quand je suis arrivé au Japon pour la première fois en 1976, je n’avais pas
une grande connaissance de la langue japonaise, seulement les petites
phrases de l’accueil. J’ai pu lire les caractères chinois parce que je les avais
déjà étudiés pendant plus de cinq ans, mais je ne savais pas leurs (plutôt fausses)
prononciations en japonais, ni leurs faux amis….

Parce que j’étais prof d’anglais et allemand à la fac, je n’avais pas
grandes opportunités de parler et apprendre le japonais — tout le monde
voulait parler en anglais ou allemand avec moi — quand j’ai quitté la ville
de Nagoya et déménagé à Osaka sans quitter mon travail, j’ai cherché un
appartement près de la gare privée qui servit  le parcours entre ces deux
villes….par hasard, ce quartier  autour de la gare était le centre
commercial où on vendait les appareils électroménagers, et un soir chez les
bains communales on m’a demandé à leur aider vendre les choses à les
étrangers…et donc mes jours libres pour apprendre le japonais je suis
devenu simple employé dans un magasin électroménager….

Cette époque-là était la naissance de la vie électronique d’aujourd’hui avec
l’apparition des premiers Walkman, des premiers VHS (ou plutôt Betamax) des
premières vidéocassettes….et grâce à ces merveilles j’ai pu enregistrer
quelques séries télévisées pour m’aider à apprendre le japonais. La femme du
gérant du magasin où je travaillais était ami de classe de la vedette —
Suizenji Kyoko — d’une de ces séries qui s’appelait ‘Arigatou’ — c’était
le ‘Plus belle la vie’ japonais –c’était l’histoire d’une famille avec
trois fils propriétaire d’un sushi bar, et elle était vendeuse ambulante de
fleurs amoureuse du plus grand frère  et son intérêt amoureux dans cette
série était un jeune comédien nommé Ishizaka Kouji, que j’ai pris pour
modèle de la prononciation parfaite pour moi….
J’ai mémorisé tous ses mots, toutes ses phrases, tous ses maniérismes, tous
ses gestes pour me refaire en vrai japonais, cette série m’a vraiment aidé à
apprendre le japonais….

Avec le passage du temps, les deux comédiens sont devenus les vrais vedettes
de la télévision japonais — elle et aussi chanteuse d’enka (les ballades
traditionnelles japonaises), et lui est surdoué dans tout les arts,
peinture, sculpture, design graphique….

Grâce à la femme du gérant du magasin où j’ai travaillé pendant cinq ans, j’avais
déjà eu l’opportunité de remercier Suizenji Kyoko pour avoir m’aider à
apprendre la langue et aussi la culture — on a dîné ensemble il y a presque
quarante ans — mais ça a duré jusqu’à ce février avant de pouvoir
remercier Ishizaka Kouji….

tomheros

Chaque année en février il y a une grande foire pour l’intérieur dans le
stade vide de les Tokyo Giants (un équipe de baseball, voire  l’équipe de
baseball toujours gagnante) le Tokyo Dôme, et cette année nous étions invités pour
exposer ‘notre’ Limoges peint à la main en or au centre de la foire, parce
que le thème était la « Belle vie de France ».
Normalement on ne participe pas à cette foire — j’ai oublié que Ishizaki
Kouji expose ses œuvres là chaque année aussi, et finalement j’ai eu
l’opportunité de lui dire « Arigatou »….

Après toutes ces années, il était vraiment étonné d’entendre quelqu’un
parle de cette série d’antan, et on a fini par parler une demi heure ou plus.
Il est quelqu’un avec qui on peut prendre une bière et parler de tout le
monde, un mec tout-à-fait normal, un homme….qui est devenu client, et,
j’espère ami….

TOM – Japon